?Toi, aussi, tu aimes… explorer ? Tu es curieuse de nature, tu aimes apprendre, comprendre, vivre des moments hors… du temps ? ?

?Tu aimerais peut-être encore plus oser prendre le partie de tes rêves les plus fous, t’autoriser à t’affirmer, à te dire “oui”, un “oui” à ce qui t’habite au fond de ton coeur, de tes tripes ? A te sentir pleinement entière et connectée ?

?Alors voici, pour toi, un shoot d’inspiration positive !! ✨

Je partage avec toi le partage de parcours d’une Exploratrice de la vie et du monde, une entrepreneure dans l’âme, une femme passionnée et pleine de coeur, celui de Catherine. J’aime moi-même lire, parcourir, les lignes de vie de femmes qui ont osé le franchir le pas, osé se dire “oui” pour être d’autant plus inspirée à aller de l’avant.

D’ailleurs, j’ai eu le privilège d’accompagner Catherine comme coach, sur sa route vers le mode de vie “digital nomad” (tu trouveras son témoignage ici) et nous avons la grande chance de nous retrouver à Chiang Mai en janvier 2019 pour quelques jours, toutes les deux en mode… nomade (… d’ailleurs)!!! ?

Ready pour l’aventure ????? … Let’s go!

1.Coucou Catherine, pourrais-tu te présenter stp ? ?

Bonjour, je suis Française et Canadienne, ça fait 10 ans que je suis installée au Canada avec mon mari (Français aussi), d’abord à Vancouver puis à Montréal.

Après un parcours scolaire on ne peut plus classique qui s’est terminé par un Masters en Communication et Sciences Politiques d’une grande école, on peut dire que j’ai un parcours professionnel assez atypique!

J’ai commencé par travailler dans une agence de relations publiques comme Chef de projet pour organiser des conférences et dîners-dégustations de vins à Paris pendant 4 ans. Puis l’envie de repartir vivre à l’étranger (j’avais passé 1 an en Erasmus en Irlande) s’est faite trop pressante pour l’ignorer et j’ai choisi le Canada pour la qualité de vie, le fait que je pourrai parler anglais et, facteur important, la facilité d’obtenir un permis de travail!

Mon mari en avait marre de son travail et il a accepté de me suivre dans l’aventure.

En 2009 nous avons donc vendu presque toutes nos possessions en France,…

… Nous avons débarqué à Montréal, acheté un mini-van pour entasser toutes nos affaires et nous sommes partis sur les routes pendant 3 mois à la découverte des Etats-Unis, sorte de transition et d’acclimatation culturelle avant de commencer notre nouvelle vie.

Conformément à notre plan initial, nous nous sommes installés à Vancouver, à l’extrême ouest du Canada, en zone anglophone donc.

Pour débuter, on n’a pas fait les difficiles et on a pris les premiers boulots qu’on a pu trouver. J’ai commencé par faire du porte à porte pour une association caritative puis, rapidement, j’ai trouvé un poste de réceptionniste/assistante administrative. Bien sûr, c’était en-dessous de mes qualifications mais c’était à distance de marche de chez moi, le salaire était bon, le boulot pas stressant et l’ambiance bonne, une vraie bouffée d’air pur après les années parisiennes! Et au Canada, les choses peuvent aller vite, si vous faites vos preuves, vous pouvez monter les échelons assez rapidement. Bref, tout allait bien, j’avais l’esprit et du temps libres et j’ai commencé à adopter un mode de vie plus sain (yoga, sport, cuisine de bons petits plats à base de légumes…)

De son côté mon mari qui a un talent pour la pâtisserie a choisi de tenter sa chance dans ce domaine, avec succès.

Une idée nous trottait dans la tête depuis le début de notre expatriation: nous rêvions un jour (dans quelques années) d’ouvrir un petit salon de thé.

Au bout de quelques mois, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait de vraies opportunités à saisir pour les pâtissiers Français dans la région. L’offre était réduite et, portée par la mode des macarons, la demande était en hausse.  Finalement on a décidé de ne pas laisser passer notre chance et on s’est lancés début 2011!

Nous avons commencé par faire les pâtisseries à la maison et à les vendre sur les marchés et foires d’artisanat. Nous avons développé une petite notoriété et une clientèle et avons pu ouvrir un petit café fin 2011. Eh oui, au Canada, tout peut aller très vite!

De fil en aiguille, le petit café a grandi et un labo s’est ajouté et nous avons eu jusqu’à 10 employés. Mais les conditions à Vancouver devenaient de plus en plus difficiles: hausse des loyers vertigineuse et difficultés à trouver des employés. En apparence tout allait bien, notre pâtisserie avait du succès, mais en coulisse David et moi étions en plein burn-out et nous avons réalisé que nous n’avions ni l’un ni l’autre la passion nécessaire pour accepter de passer notre vie à gérer ce business donc nous avons pris la décision de vendre l’entreprise en 2017.

Pourquoi je vous raconte tout ça? Parce que tous ces événements ont rendus possible mon voyage au long cours de 7 mois en 2018-2019.

2. Quel a été ton déclic pour voyager pendant ces 7 mois ?

Après avoir vendu la pâtisserie, je savais que je voulais partir pour un long voyage. J’avais été frustrée pendant les 7 ans où nous avions eu notre commerce… Nous étions bien sûr partis en vacances à l’étranger, de 1 à 2 semaines à chaque fois mais moi, j’aime vivre à l’étranger et ça ne me suffisait pas!

J’aime le dépaysement, cette sensation d’inconnu, la découverte et enfin le moment où on prend ses marques, où on commence à se recréer des petites habitudes, à avoir des endroits préférés (par exemple des cafés ou des restos) et à comprendre le rythme de vie du pays.

Donc dès août 2017 je savais que j’allais partir pour plusieurs mois, accompagnée de mon mari, ou seule si l’aventure ne le tentait pas.

Je ressentais tellement ce besoin de retrouver l’état d’esprit que j’avais eu en partant en Erasmus puis en m’expatriant au Canada que j’étais déterminée à transformer ce désir en réalité. Le choix de la destination a été facile, j’étais curieuse de découvrir l’Asie du Sud-Est et notamment la Thaïlande. J’ai ensuite pris plusieurs mois pour préparer ce voyage.

3. Quels sont les peurs (ou croyances limitantes) que tu as pu avoir avant de partir et comment les as-tu surmontées ?

C’est peut-être de l’inconscience mais mes peurs n’étaient pas vraiment liées au voyage en lui-même. Je suis une optimiste et je suis assez débrouillarde donc je partais en me disant que quoi qu’il arrive j’arriverais bien à me dépatouiller… 

Evidemment je ne savais pas comment j’allais gérer le fait de partir en solo mais j’avais prévu de suivre une formation pour avoir une certification de prof d’anglais en Inde peu après mon arrivée donc je savais que j’aurai un cadre et des camarades pour un peu plus d’un mois. Je comptais aussi faire du bénévolat en Workaway, toujours pour avoir un “cadre” et de la compagnie. 

Les plus grosses peurs étaient sans doute liées à mon activité d’enseignement. J’avais fait du tutorat pendant 1 an à Vancouver mais là j’allais me lancer en ligne pour la première fois et pendant ma formation je savais que j’aurais à enseigner à une vraie classe.

Au final, je me suis lancée dans le grand bain et c’était un peu “sink or swim” (coule ou nage) alors j’ai commencé à patauger puis à nager ?

4. Un moment qui restera gravé ? (et pourquoi)

Alors si tu permets je vais choisir 2 moments pour des raisons bien différentes.

Le premier: mon arrivée en Thaïlande et le déchirement de quitter l’Inde.

J’aurais peut-être apprécié la Thaïlande plus si j’avais commencé par ça mais là tout me paraissait fade après les 2 mois que je venais de passer.

C’est là que j’ai commencé à comprendre que l’important dans le voyage, ou même dans la vie : ce n’est pas d’en voir un maximum mais de profiter des endroits où on se sent bien, comme à la maison, et des gens qu’on rencontre dans ces endroits.

Le deuxième moment c’est pendant la descente le dernier jour de mon trek au Népal,…

… Quand j’ai pris le temps de respirer à fond dans la forêt, de prendre un arbre dans mes bras et de savourer pleinement chaque pas…

Ce trek au Népal était à moitié improvisé, il ne faisait pas partie de mon itinéraire quand je suis partie en 2018, j’ai pris mes billets d’avion seulement 1 mois avant d’arriver dans le pays et le trek s’est décidé seulement 15 jours à l’avance. C’est là que j’ai réalisé tout ce que j’avais accompli depuis que j’avais pris la décision de partir de France et que j’ai remercié toutes les personnes qui, d’une façon ou d’une autre, avaient apporté leur pierre à l’édifice pendant toutes ces années.

A ce moment-là, j’ai pensé que quoi que l’avenir me réserve, j’arriverai à surmonter tous les défis et que quelque chose de positif en ressortirai.

5. Des obstacles ou défis en chemin et comment tu les as dépassé ??

Déjà, avant le départ, je devais trouver comment financer ce voyage.

Comme j’ai horreur de toucher à mes économies (l’envie de voyager ne représente pas pour moi une raison suffisante pour “vider mon PEL” pour devoir ensuite repartir de 0 après des années de travail acharné):

j’ai décidé de trouver une activité qui me permettrait de gagner de l’argent peu importe où je me trouvais.

Mon mari a décidé de ne pas m’accompagner car il voulait plus de stabilité dans sa vie mais il a accepté ma décision de partir en solo. Il m’a soutenue en prenant à sa charge tous les frais (loyer) au Canada.

Pendant les dernières années à la pâtisserie, j’ai découvert que j’aimais transmettre mon savoir et aider les autres à progresser. Beaucoup de nos employés n’avaient pas d’expérience en cuisine mais, animés d’une grande motivation et avec un bon encadrement, ils ont pu apprendre et faire des merveilles! Depuis toute petite j’ai une passion pour les langues alors je me suis dit pourquoi pas combiner les deux et enseigner l’anglais (à l’époque je ne voulais pas enseigner le français), ce qui me permettrait également de voyager car il y a une grosse demande partout dans le monde.

J’ai passé, les mois précédant mon départ, à tester cette activité et ça m’a plu donc j’ai décidé de me lancer à 100%.

Quelques petits imprévus financiers au Canada ont obligé à piocher un peu dans les économies mais rien d’insurmontable et j’ai pu couvrir mes dépenses avec mes revenus pendant le voyage. 

Quand on voyage, il semble parfois qu’on passe son temps à dire au revoir. On rencontre des gens fantastiques et on ne sait pas si on les reverra… Il faut développer une petite carapace pour ne pas se laisser abattre et retenir seulement la joie d’avoir partagé ces moment avec ces personnes. Et grâce aux moyens de communication actuels, c’est aussi plus facile de garder le contact et de se retrouver à l’autre bout du monde (comme on l’a fait à Chiang Mai toutes les deux!).

Mon plus gros défi, pendant le voyage et à l’heure actuelle, est de développer mes compétences et de dépasser mon “complexe de l’imposteur” pour reconnaître mes capacités d’enseignante et, à terme, réussir à être payée à une valeur qui me semble juste pour ce que j’apporte à mes clients et aussi qui me permette de payer mes factures même pendant les périodes de voyage.

6. Une ou deux rencontres qui t’ont marquée(s) sur ce chemin et pourquoi ?

J’ai développé des liens d’amitié forts au Kerala et je suis tombée amoureuse de ce coin de l’Inde mais mes rencontres les plus marquantes je les ai faites au Népal je pense.

Il y a d’abord eu cette famille qui m’a invitée chez elle alors que je m’étais trompée de chemin pendant une randonnée. Je suis retournée les voir plusieurs fois et nous avons partagé thé, repas et rigolades.

La communication était parfois difficile car une seule personne parlait anglais et il n’était pas toujours là mais on se débrouillait! Fait amusant, j’ai retrouvé par le plus grand des hasards le fils de cette famille pendant mon trek, il était porteur pour un autre groupe. Je retiens cette famille mais j’ai adoré un grand nombre de Népalais que j’ai rencontrés! J’y retournerai c’est sûr.

L’autre rencontre marquante, ce sont mes compagnons de trek. Quatre, puis cinq (on en a adoptée une en cours de route), compagnons solitaires qui se sont réunis le temps d’un trek et ont partagé ascension et descente avec un super esprit de camaraderie et un grand respect les uns pour les autres.

7. Qu’est-ce ce voyage t’a apporté ?

Le goût de vivre simplement, de ne pas me tuer au travail (enfin surtout pour un travail qui n’a pas un sens pour moi) et de ne pas me prendre la tête avec l’argent.

Malheureusement, les 2 derniers points ne sont pas toujours compatibles avec les exigences de la vie.

Je dirais qu’il m’a aussi apporté plus de spontanéité: savoir dire “oui”, proposer de l’aide à quelqu’un, faire confiance à son intuition… Je pense qu’il m’a apporté une grande force mentale, le sentiment que “quand on veut, on peut” mais il faut parfois savoir être patient et y aller petit à petit!

8. Quel conseil #1 donnerais-tu à une femme qui souhaite aussi voyager seule, tout en travaillant ?

Je conseillerais de tester un peu son activité avant de partir, pour voir ce qu’il faudra prévoir une fois sur la route.

Ensuite, je restais toujours plusieurs jours voire semaines au même endroit parce que tout déplacement est fatigant et source d’incertitude et de stress. Je passais beaucoup de temps à choisir des hébergements qui remplissaient mes critères en terme de budget, d’internet (bonne connexion obligatoire!) et de vie sociale. Je logeais la plupart du temps dans des guesthouses ou des hostels mais je me suis tenue à l’écart des “party hostels” pour avoir un environnement calme et, souvent, des compagnons plus âgés.

J’ai rencontré pas mal de femmes seules qui avaient largement passé la quarantaine voire la cinquantaine, prouvant qu’on peut voyager à tout âge!

Il faut bien sûr respecter les coutumes du pays visité par son attitude et ses vêtements et suivre les règles élémentaires de sécurité mais il n’y a pas de raisons d’avoir peur de voyager en tant que femme seule!

Et surtout il faut se ménager des plages horaires pour découvrir un peu le pays! Que ce soit quelques heures par jour, un ou deux jours par semaine ou quelques jours/semaines à la fin du séjour, le réconfort après avoir travaillé d’arrache-pied ?

9. Ton prochain rêve, projet ou voyage ? ?

Mon prochain projet c’est de développer mon activité de prof particulier de français.

Je veux trouver une approche personnelle qui emprunte aux techniques de coaching pour aider mes élèves à atteindre leurs objectifs et aussi favoriser un apprentissage du français “réel” pour leur permettre de comprendre les Français au quotidien et de s’exprimer confortablement et en confiance, notamment par une connaissance accrue des cultures francophones.

Niveau voyages, ce sera sans doute l’Europe pour commencer, puis le Japon car depuis que j’apprends le japonais je suis motivée pour aller tenter l’expérience là-bas pendant quelques temps, et je sais que je retournerai en Inde et au Népal dans les prochaines années! Mais si ma copine Monica, que j’ai rencontrée pendant mon voyage, retourne vivre en Colombie il est probable que j’aille lui rendre visite.

Encore une leçon retenue de ce voyage: il faut savoir être flexible, haha!

Des infos en plus sur Catherine :

  • Voici le site de Catherine : www.mypolyglotlife.com
  • Si vous rêvez d’améliorer votre anglais, cliquez ici pour réserver votre cours avec Catherine.
  • Si vous aimez déguster des macarons ?, suivez French Made Baking, autre entreprise de Catherine et de son mari, sur Instagram

Et si tu souhaites faire grandir cette exploratrice qui est en toi, de gagner confiance en toi, je t’offre un appel de découverte de 30 minutes pour faire le point, explorer tes priorités et voir comment nous pourrions avancer ensemble. Écris-moi à [email protected]

A très vite,

Marion

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