“Mon conjoint, mon amie, mes parents, ma collègue… ne m’écoutent pas, je parle à un mur…”

Vous arrive-t il comme moi de houspiller contre votre douce-moitié, votre amie ou collègue (avant que je ne sois à mon compte du moins) ? Et en plus, vous vous voyez ruminer, devenir aigri(e),  et les reproches ne sont plus très loin.

Le risque ? Devenir sa propre victime au fil du temps avec une belle perte d’énergie positive, de focus… et des relations pas au top.

Comment aller de l’avant avec plus de sérénité et de confiance ?

J’ai découvert une femme extra, Kathie Byron, fondatrice du “Travail” (“The work” en anglais). Elle propose un processus de questionnement simple pour nous aider à changer notre perspective facilement – baisser notre lot d’émotions peu évidentes à vivre comme la colère, la tristesse etc. en y apportant un peu plus de compassion, de légèreté et d’amour.

Voici 4 questions simples à vous poser

Femme souriante

Prenons un exemple qui vous parlera peut-être : “Mon conjoint ne m’écoute jamais”

Question 1 : Répondez à cette question en toute sincérité “Est-ce que c’est vrai que mon conjoint ne m’écoute jamais ?”

Alors, oui ? Non ? Si  oui, allez a la question #2, si non allez a la question 3

 

Question 2 : Répondez à cette question en toute sincérité “Est-ce que c’est VRAIMENT vrai que mon conjoint ne m’écoute jamais ?”

A bien y réfléchir… ne vous a t-il jamais écouté? Même un petit peu ?

Il s’agit d’être vraiment honnête avec soi-même, car dans la colère ou la tristesse, on peut avoir une forte tendance à exagérer notre opinion, et on est tous pareil, rassurez-vous 😉

 

Question 3 : Que se passe-t il en vous lorsque vous croyez en cette affirmation “Mon conjoint ne m’écoute jamais”, comment réagissez-vous ?

Désespoir, tristesse, colère, … ?

Nommez, pointez du doigt vos émotions et vos ressentis. C’est la notre responsabilité car nos émotions nous appartiennent.

Il est souvent plus simple de tenir les autres responsables de ce que l’on ressent, or… c’est bien vous qui avez créé vos ressentis. Une autre personne aurait peut-être ressenti quelque chose de complètement différent si son conjoit ne l’écoutait pas comme de l’indifférence, de l’humour, etc.

Ecoutez (et non nourrir!) ce qui se passe en soi permet de valider son propre ressenti et de pouvoir aussi lacher-prise plus facilement.

 

Question 4 : Qui seriez-vous sans cette pensée ? Comment vous sentiriez-vous ?

Après tout, votre affirmation ou jugement n’est qu’une pensée. Notre pouvoir est de la croire véridique ou non, et c’est bien cela qui nous fait souffrir au final, car nos pensées portent une charge émotionnelle.

Le tout n’est pas de diminuer votre propos ou ressentis, mais plutôt que de prendre du recul en revisitant vos croyances limitantes, soit parfois des histoires bien “confortables” qui nous… victimisent, et nous empêchent d’agir ou de réfléchir différemment (voir l’article sur les saboteurs pour en savoir plus).

Un mieux-être avec les autres demandent de bien nous interroger sur l’authenticité de nos pensées, de les re-visiter, et voir, de les choisir de manière intentionnelle.

 

BONUS – Allons plus loin dans le jeu des perspectives

Vous allez reformuler votre affirmation, la retourner dans tous les sens et voir que vous avez (peut-être oui ou non) des points communs avec votre interlocuteur.

Voici un exemple des 4 formulations possibles pour vous sur l’exemple “mon conjoint ne m’écoute jamais” – et regardez pour chacune de ces phrases “retournées” ce qui se passe en vous, avec authenticité.

  • “Mon conjoint m’écoute” (formulation positive)

Et si, c’était vrai, autant qu’il en est capable ? A quel moment vous a t-il vraiment écouté la dernière fois ?

  • “Mon conjoint ne s’écoute pas” (formulation vers lui-même)

Pensez-vous que votre conjoint s’écoute, ses propres besoins et ses envies ?

  • “Je n’écoute pas mon conjoint”(formulation au “je”)

Vous arrive t-il ne pas vraiment l’écouter ?

  • “Je ne m’écoute pas” (formulation au “je”)

Vous écoutez-vous… vraiment tout le temps ?

Et vous ?

equipe

  • Que se passe-t-il en vous lorsque vous faites cet exercice ?

  • Qu’il y a t-il de nouveau pour vous, dans votre situation ?

  • Qu’est-il possible de faire maintenant avec cette nouvelle perspective ?

Cet exercice est puissant car il aide à revenir en soi, avant de voir l’autre comme un simple “bourreau” ou une situation comme irrémediable. C’est exactement que je fais avec mes clients en séances de coaching, pour les aider à retrouver leur liberté d’action.

Avoir ce pas de recul avant toute accusation est nécessaire pour reprendre responsabilité dans ce que l’on ressent et de voir, et bien, que nous aussi, nous ne sommes pas complètement parfait. Cela mène en général à un peu plus de compassion vis-à-vis de l’autre et puis une meilleure connaissance de soi (“tiens, c’est vrai que je devrais peut-être plus m’écouter un peu plus sur tel ou tel aspect de ma vie…” ;-)) .

Quand on respire avec ses pensées, on respire avec soi-même et dans ses relations

Pour aller plus loin, voici le site avec d’autres exemples : http://thework.com/sites/thework/francais/letravail.asp

Un mot de Katie pour vous

Katie Byron

“Je compris que lorsque je croyais mes pensées, je souffrais, mais que lorsque je ne les croyais pas, je ne souffrais pas, et que cela était vrai pour tous les êtres humains. La liberté est aussi simple que cela. Je découvris que la souffrance était optionnelle. Je découvris en moi une joie qui n’a pas disparu depuis, pas un seul instant. Cette joie est en chacun, toujours.”

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